86% de taux d’erreurs !

Edouard Veyssière, président de Listo, était invité mardi 6 février par Stéphane Soumier dans son émission « Good Morning Business » présentée sur BFM Business. Evidemment, il a été question de faire la paie ! Car Stéphane a découvert cette fameuse « stat » des 86% de taux d’erreurs sur les bulletins de paie.

Alors, pourquoi ce taux ?

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Le Droit Social

Comme l’a bien exprimé Edouard, ce taux s’explique par une très grande complexité du métier de la paie : provenant des règles du droit social, tout d’abord ; mais aussi de l’évolution quotidienne des grandes strates du droit conventionnel. Car en matière de droit privé et précisément de droit social, il faut tenir aussi compte des différences, sur une question donnée entre le droit commun et le droit des conventions collectives, des accords collectifs, des accords interprofessionnels, de branches et d’entreprise, sans compter leur zone géographique d’application (nationale, régionale ou départementale). Au final vous obtenez un tout absolument impossible à suivre. Du moins humainement.

Les données sociales

A cette complexité du droit, il faut également en ajouter une autre, d’un type bien différent : les données personnelles. En effet, pour faire la paie, il faut initialiser une immense quantité d’informations juridiques, d’états civils, de situations et de contextes, et les intégrer dans une entreprise, un siège social, un établissement parfois, et enfin par contrat de travail. Une fois fait cela, il faut s’assurer de la conformité de ce contrat de travail avec les différentes strates de droit social citées plus haut, et enfin commence le suivi des fameuses « Variables de paie » ! Car une fois votre employé au travail, il faut être très vigilant et suivre précautionneusement ses absences qu’il pourrait avoir, mais également les éléments de rémunérations telles que les primes. Et il existe des centaines de variantes de ces variables de paie selon les secteurs d’activités, toujours en constante évolution, bien entendu.

Les organisations

Dernier élément qui explique ce taux de 87% d’erreurs : l’organisation. En effet, en supposant que vous connaissiez toutes les règles en application, que vous ayez vérifié et contrôlé toutes les variables de paie, il faut encore : collecter ces données à temps, les compiler, puis les envoyer pour calcul avant la fin de mois. Car ce calcul de la paie qui peut prendre entre plusieurs heures et plusieurs jours.

Ainsi, le temps que vous fassiez le tour de votre entreprise, que vous receviez les emails contenant ces données, puis que vous les compiliez et que vous les calculiez, celles-ci seront devenues obsolètes ou les règles qui les régissent auront changé. Sans compter les risques d’erreurs de saisie ou de contrôle …

Conclusion

Dans l’état actuel du métier, il est donc absolument fatal que les bulletins de paie comportent des erreurs. Et comme personne n’arrive à faire mieux que les autres, personne n’a réellement interêt a en parler. Alors vous allez nous dire : « Vous êtes bien prétentieux chez Listo ! Mais vous, comment faites vous ? ».

Alors même si nous montrons l’ampleur du problème, nous sommes très humbles sur la manière de faire. Mais nous considérons qu’il n’est pas acceptable de ne rien faire, alors aussi petits soyons-nous, nous souhaitons attaquer ce problème à bras le corps !

What else ?

Vous l’avez compris à travers l’explication précédente, la clé est de rapprocher au maximum les grands processus de la paie :

  • L’intégration des données de la paie ;
  • le calcul de ces règles ;
  • l’évolutivité de ces règles.

L’adhérence entre ces processus doit être maximale, et seul le web le permet. Si dans les années 2000 le web n’était pas mûr pour faire du calcul en grand quantité et avec un haut niveau de qualité, c’est chose possible à l’heure du big-data, de l’IA et du machine learning. Aujourd’hui, il n’y a aucune raison pour que la paie ne profite pas de ces innovations. Et c’est ce que Listo souhaite faire : proposer une super intelligence logicielle au service du droit social et de sa bonne application.

C’est évidemment une trajectoire, nous avons commencé, nos clients nous suivent, les perspectives sont excellentes, et nous sommes certains qu’ensemble nous apporterons la paie au monde !

Merci !